LABO # 1, JOUR #3. BRAINSTORM DE MI-PARCOURS.


JOUR #3.

Que cherche-t-on à ce stade ? Et pourquoi ?

Brainstorm de remise à plat.

Comment aller plus loin ?

Quels processus privilégier, pour creuser au mieux les enjeux en question ? 

Question de vitesse

Alex aimerait travailler sur une structure en termes de vitesse : voir comment un geste est transformé par la seule accélération.

« A une vitesse lente, une mise au sol va apparaître comme un geste attentionné, un accompagnement. Exécuté avec rapidité, le geste se perçoit comme une violence : je te jette par terre ».

Il demanderait bien à des duos de mettre en œuvre des suites d’actions, phrases chorégraphiques que seul le paramètre vitesse ferait varier. Une vitesse non uniforme, avec des à coups, des ruptures, susceptibles de surprendre le manipulé. En créant des « accidents », l’urgence crée de la violence.

La prise de vitesse ayant par ailleurs pour effet de comprimer l’espace.

Question de disponibilité

Marine aimerait creuser un certain état de disponibilité. Voir, au milieu d’un groupe, quelqu’un devenir mou. Comment ça se décide, lequel y va, quels signaux trahissent cet état. Il pourrait ensuite s’agir de désigner un responsable de tous les autres, qui ne devrait pas les laisser tomber, au sens propre. Tandis que la cadence s’accélère ?

L’idée serait de recentrer sur des rapports humains. D’ausculter ce mystère souvent à l’œuvre dans les rapports de séduction : ou comment l’un demande précisément à être touché à l’endroit où ça blesse…

Question de failles

Pour Lucien, cet endroit où l’on est désarmé pourrait passer par le jugement, quelque chose qui touche à l’humiliation, qui déstabilise, qui mette en faille.

Collectivement, la liste s’allonge.

L’échec, c’est violent.

L’injustice, c’est violent.

La honte, c’est violent.

D’autant qu’ils se conjuguent en sentiments.

Quels sont les signes extérieurs de la honte ?

Question d’échelle.

Marine voudrait voir comment le corps imprime de nouvelles règles de vie qui seraient basées sur l’ordre, la soumission, la violence.

Comment tu t’adaptes, comment ton corps intègre la donne, et (re)dessine à partir de là son échelle de valeurs.

Comment tu peux arriver à ne pas rentrer dans le rythme de l’autre.

Pourquoi par là et pas autrement ?

Parce que dans n’importe quelle situation, Marine est fascinée par le fait qu’un être humain soit capable d’intégrer n’importe quelle donnée.

Par le fait que l’on se remet de tout.

Que l’on survit à Auschwitz.

Que quelqu’un qui perd ses deux jambes arrive à trouver un nouvel équilibre.

Artistiquement, il est question de démontrer que rien n’est linéaire.

Qu’à partir d’un nouvel endroit, se crée une autre ligne…

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