« On est sur un plateau, et c’est une réalité : il y a toujours une notion de représentation. »
On dirait qu’on arriverait avec un objet, au travers duquel on raconterait quelque chose de soi.
Un petit bazar.
Parce qu’on peut partir très loin avec un simple porte-clé.
Parce que l’objet peut convoquer un mode narratif qui va vous mener par le bout du nez.
Ou pas.
***
On dirait qu’on s’emparerait de l’objet d’un autre en tâtonnant dans le noir.
Et qu’on raconterait une histoire vécue, à partir de 10 gestes ou 10 mouvements.
Qu’on y mettrait une réalité, qu’on sèmerait le trouble.
Qu’on s’autoriserait – ou pas – à emmêler le vrai au faux.
Qu’on intègrerait le grain de sable.
« A quel moment on est interprète, à quel moment on est transmetteur du réel ? »
C’est Pierre Michon (« Les vies minuscules », Gallimard, 1996) qui dit qu’il faut parfois enlever au réel quelque chose qui est trop vrai.
– Peut-être que mettre une date, ça valide un faussement vrai ?
– C’est pas faux.