(Ou, faire bouger ses fascias)

Source : Promenades sous la peau, un film de Jean-Claude GUIMBERTEAU.




Tenségrité, vous avez dit « tenségrité » ?

La tenségrité est un terme d’architecture, qui serait l’invention de Richard Buckminster Fuller en 1949. Le mot provient de la contraction du terme tensile integrity.

La tenségrité caractérise la faculté d’une structure à se stabiliser par le jeu des forces de tension et de compression qui s’y répartissent et s’y équilibrent. Les structures établies par la tenségrité sont donc stabilisées, non par la résistance de chacun de leurs constituants, mais par la répartition et l’équilibre des contraintes mécaniques dans la totalité de la structure. Ainsi, un système mécanique comportant un ensemble discontinu de composants comprimés au sein d’un continuum de composants tendus, peut se trouver dans un état d’auto-équilibre stable. Ce qui signifie, par exemple, qu’en reliant des barres par des câbles, sans relier directement les barres entre elles, on arrive à constituer un système rigide.

Les dômes géodésiques sont des structures en tenségrité où les efforts de traction se réarrangent en minimisant la longueur entre deux points de la structure. On peut citer à cet égard les dômes géodésiques de la Biosphère de Montréal (Fuller, 1967) ou de La Géode à Paris (Fainsilber, 1985).

Les recherches sur la tenségrité se tournent aussi vers les sciences naturelles, comme la biologie. Ainsi, les cytosquelettes des cellules animales seraient de telles structures : les microtubules sont au centre d’un réseau de contraintes compressives exercées par des filaments (cf. Tenségrité (biologie)).

Carlos Castaneda a emprunté le mot tenségrité à un architecte, scientifique, navigateur, innovateur et visionaire, R. Buckminster Fuller, que la perception de l’énergie a conduit à observer un principe d’interconnectivité fluide dans la nature qu’il a nommé « tenségrité ». Il s’agit d’une combinaison de tension et d’intégrité, qui décrit les forces en présence dans une structure formée par un réseau fini de compression, ou d’éléments rigides interconnectés à des éléments élastiques ou extensibles qui donnent à la structure son intégrité globale. En raison de la propriété élastique de ses interconnexions, lorsqu’un élément de la structure de tenségrité bouge, tous les autres bougent aussi et s’adaptent à la nouvelle configuration, s’ajustent sans se briser.

Fuller a montré que les arbres sont des soutiens essentiels à la vie sur terre et constituent un magnifique exemple de structure de tenségrité naturelle. Un arbre est le résultat d’une graine, d’eau, de terre, d’air et de la lumière du soleil, un arbre pousse comme une structure de tenségrité efficace avec une circulation interne d’eau et de gaz, ce qui lui confère à la fois de la flexibilité et une incroyable résilience quand il oscille et s’adapte aux changements de vents ou à la montée des minéraux « poussières d’étoiles » et de l’eau depuis la Terre vers le ciel. 1

Carlos Castaneda a trouvé que ce processus de tenségrité, était une description énergétique parfaite de la pratique moderne des enseignements de don Juan:

Dans le cas des passes magiques, la TENSEGRITY® se réfère aux jeux de tension et de relaxation des tendons et des muscles et à leurs contreparties énergétiques, d’une manière qui contribue à l’intégrité générale du corps en tant qu’unité physique et énergétique, et favorise la conscience de la façon dont fonctionnent ensembles toutes les parties de notre être – tendons, mucles, os, système nerveux, organes, etc. unis par un flux d’énergie sain.Dans le cas de la vie quotidienne, disait Carlos Castaneda, la Tenségrité® est un art: l’art de s’adapter à la vibration, la disponibilité et le mouvement de sa propre énergie et à l’énergie des autres d’une manière qui contribue à l’intégrité de la communauté que nous sommes.


En savoir plus : Fascia et tenségrité (quelques infos subsidiaires).