C’est le problème de tout ce qui flirte avec la transe, la visualisation, la méditation profonde, les phénomènes oscillatoires ou vibratoires, les petits états de conscience modifiés, la respiration holotropique, le mouvement authentique…

Ça ne se raconte pas, ça se traverse.

Il va s’agir d’aller stimuler, contacter un endroit de nos cerveaux qu’on ne pourra toucher que si on en met un autre en veille, plus précisémment, le coté gauche, qui se mêle de langage.

Il va s’agir de ne rien s’imposer.
De rester présent à soi-même.
De faire sortir le langage du corps, de la mémoire, de l’inconscient.
De lâcher prise.
De mettre son système nerveux en veille.
De toucher (sans drogues) à ces endroits magiques où l’invisible devient visible.
De se détacher des jugements, de la construction de l’ego.
De passer du conscient à l’inconscient.
D’avancer comme en territoire vierge, sans essayer de trouver son chemin.
De découvrir des choses en soi, peut-être.
De laisser la réalité où elle est.
De laisser venir les images qui adviennent.
De se mettre dans l’état du concombre de mer.
De déjouer l’endroit où on se met nous-même des écluses.
De revisiter nos cartographies internes.
De tenter de dissocier le corps de l’esprit.
De trouver des réminiscences.
De se laisser bercer en faisant des 8 avec son cerveau.
De se détacher des pensées d’un cerveau analytique.
De faire page blanche et laisser advenir ce qui va advenir.
D’occuper son esprit à autre chose, en le laissant vagabonder.
De se perdre patiemment pour se retrouver où on ne pensait pas être.

Ça peut tout de suite avoir l’air d’être un peu ésotérique.
Ça peut pourtant parfois être extrêmement physiologique.
Ça passera par la voix, par la respiration, par le mouvement.