– Un panneau entrée ; un reflet dans une télé ; l’écho amplifié d’une rampe d’escalier ; des bouts de corps entre deux paliers ; une planche qui tombe (mal) ; un pied qui fait clac clac ; une entorse à la partition ; un bruit de neige en N&B ; une faiseuse de sons penchée sur des voyants en CMJN.

– Un marteau piqueur dans la tête, des couches de souvenirs dans l’absence, et des nouvelles du front superposées.

– La solitude cinématographique d’une silhouette qui fume en hiver, dans le cadre d’une porte de garage ; L’aveuglement d’une paire de phares qui envahit l’espace ; la radio à fond, des cris, des gesticulations ; la fermeture d’un rideau de fer.

– Un petit salon sonore où l’on cause production, allocations, et subventions entre France et Brésil, et vice-versa, jusqu’à l’extrapolation ; une dérive en chariot, du grand supermarché de la culture à la frénésie du super-discount, façon mécénat néo-colonial de première nécessité ; un discours enflammé au pupitre, ou le politique qui s’en mêle ; une séance d’aérobic, ou la gymnastique mentale du dossier de subvention 2.0., avec son lot de termes consacrés d’absolue nécessité.

– Des résonnances poétiques en duo entre accueil et point info ; un corps qui s’emberlificote avec lui-même ; une danse dans le vide de l’autre ; un chassé-croisé effréné entre deux pylônes ; un dialogue radiophonique enregistré ; une intervieweuse qui joue au docteur, face aux « blessures de guerre » d’un acrobate ; une cheville qui prend la parole (avec l’accent de la Drome) ; un pied coincé dans un étau.