(Ou comment éducation rime avec injonction, domination, ou encore oppression.)

 

«Son père lui disait : quand est ce que tu genres ranges ton camion ?» (Lapsus de prise de notes )

« On ne nait pas garçon, on le devient. »

« Essayez un peu de taper dans google, « les femmes devraient », « les femmes ont besoin de », « les femmes ne savent pas », ou « les femmes ne peuvent pas »…. »

« Les pictos des toilettes dans les aéroports m’énervent : L’homme va pisser. La femme, en plus, lange le bébé. »

« Les essentialistes prétendent à la reconnaissance d’une qualité du féminin, qu’il s’agirait de défendre dans un monde d’hommes. Les universalistes qui préfèrent penser le masculin et le féminin à égalité. Je serais plutôt de leur côté. »

« Le dominant ne s’interroge jamais sur la domination. C’est pour ça que c’est devenu une question féministe. »

« Ce sont les féministes qui ont commencé à penser la question du genre. Quand les psychiatres la pensaient, c’est hermaphrodisme, des pathologies incroyables… »

« Il y a très peu de films d’homme sur la condition d’homme. Ce moi autoritaire, on ne l’interroge pas. »

« Je connais des hommes qui s’intéressent à la question du genre, de l’égalité, du neutre. Mais ils sont plus dans une posture d’accompagnement. Les filles soulèvent la question. »

« L’homme est pris dans des injonctions de virilité. A force de grandir comme un petit roi puis se retrouver au chômage, ces questions-là vont arriver. »

« L’oppression des femmes remonte quand même à des millénaires. »

« En tant que femme, donc appartenant à une minorité opprimée, nous faisons l’expérience de cette altérité qu’on nous renvoie. (…)   Nous avons une culture d’opprimé.e.s. »

« Beaucoup de capacités positives sont associées au hommes. A eux la force, la puissance. Aux femmes, la douceur, la sensibilité. Les hommes ont réalisé le pouvoir colossal que c’était, de faire des enfants. La possibilité de faire société. Donc ils décident de prendre le pouvoir sur le corps de la femme. Heureusement il a a la pilule, l’avortement. »

« Un petit garçon pleure : il a du caractère. Une petite fille pleure : c’est une chouineuse. La fille, tu la laisses pleurer, tu lui apprends la frustration. »

« Moi, on m’a plutôt éduquée à prendre la même place que les garçons. Les injonctions contraires venaient toujours de l’extérieur. »

« En tant qu’homme, t’es pas cultivé à savoir que l’autre existe avec ses problèmes. Tu occupes l’espace. Un mec peut-être introverti. Mais il a sa place, c’est un présupposé, une certitude de base. La fille, son espace est réfléchi. »

Les femmes sont éduquées avec l’idée qu’elles doivent faire bander les mecs.
Et les mecs grandissent avec une lourde pression performative.

« La société consumériste cherche le mal-être pour pousser à la consommation. Et cette préconisation d’une virilité sans poil ! »

« Le patriarcat organise la rivalité entre nanas. La solidarité entre nanas existe, mais elle est tout le temps à reconstruire. »

« Quand les petits garçons jouent au foot, et les petites filles à l’élastique, les uns courent au milieu de la cour de récré et les autres se retrouvent prises dans un couloir. »

« Pour les filles on a inventé ce modèle du gynécée. Elles se mettent en groupe pour parler de leurs intimités, ça évite de faire chier les hommes à l’extérieur. »

« Le code des réunions entre mecs : on va parler de nous, on va pas parler de soi. Pour les filles, le code est inversé. »

« Mais les hommes sont pas tous des cons, hein. »