(Ou comment se demander : où va-t-on ?)

 

C’est troublant de voir comment on intériorise les dispositifs de contrôle, pour les plaquer sur notre propre corps.

 

« Travailler le genre, c’est forcément performer son corps. »

« Le corps, on le pense trop souvent en passant par le cerveau. Il faudrait s’arrêter au corps. Tenter de ne pas le désincarner en le pensant trop. »

« La performance a cela de bouleversant qu’elle échappe aussi à soi-même.
Au théâtre, le personnage se glisse régulièrement entre ton corps et toi. »

« Mettre nos représentations collectives sur un plateau : à quel moment ça travaille sur une image, ou sur l’indéfinissable ? »

« On est devenu des matières de corps, plus que des mises en jeu de nous-mêmes. »

« On est tous cernés par la question de l’archétype. Avant de rejouer, faut retrouver son propre endroit. »

Ce qu’on trouve beau, c’est quand on se dépouille des archétypes.
C’est la question de la norme. Le corps est aussi une institution.

« La question de la possession de la femme par l’homme dépasse un petit groupe d’individus. »

Ça me gêne d’imaginer une manière de faire ou un discours des hommes. C’est complètement fictif. J’ai encore l’impression que c’est des choses qu’on plaque.
Si tu veux penser les choses d’un point de vue politique, tu peux pas non plus te penser hors de tout système. Et penser que le singulier est là, seul. Mais évidemment que les généralités sont truffées de singularités.
Oui, mais plutôt que de projeter avec une carapace qui m’est totalement inconnue, ça me paraît plus intéressant de me demander, comment moi, en tant que femme, je vis la présence d’hommes. Avec mon prisme.

« On peut pas s’empêcher d’avoir des idées préfabriquées, c’est bien de les mettre là pour s’en débarrasser. La question n’est pas de parler à la place de… On fout les stéréotypes féminins sur la table pour les déconstruire. »