JOUR 5

Partage de 4 enquêtes en 20 min chacune, au plateau.

4 enquêtes comme autant de manière d’activer le travail de transposition.

 

Jérémy propose un montage sonore de son enquête autour du « chant invisible » à écouter collectivement.

En écoutant les cloches du Temple de Bouxwiller qui sonnent à la volée le soir à 22h, il perçoit un chant comme en résonance qui se dégage. Comme un chant de femme, une voix qui nait de la mise en harmoniques. Il a mené l’enquête sur ce « chant ».

En parallèle il se propose de traverser la question de l’invisible grâce à la traduction. Il demande aux personnes qu’il rencontre de traduire un texte de Lucrèce dans une autre langue (portugais, français, alsacien, allemand).

 

Alix invite chacun à modeler de l’argile, charger la matière d’un souvenir de la semaine puis faire une « constellation collective » avec ces objets (sur le modèle de celle proposée par Benoît au Jour 3).

 

Julia propose une expérience de psychophonie : il s’agit d’une écoute amplifiée en duo sous la forme d’une écriture intuitive en contact avec le corps de l’autre.

Consignes : se demander « qu’est-ce qui fait choeur ? ». Le partenaire qui est touché peut émettre des sons, l’autre se fait scripte. Puis il sélectionne dans ses écrits et partage avec son partenaire. Enfin ils sélectionnent ensemble des bribes qu’ils réarrangent sous la forme d’un texte à partager au groupe.

 

Céline propose une déambulation en quatre stations pour partager son parcours d’enquête.

Dans la diagonale du plateau sont disposés quatre morceaux du corps en céramique amené par Alix en début de semaine. Ils sont comme autant de « stations ».

Le groupe avance de station en station.

Lors d’une première déambulation, Céline diffuse à chaque étape un montage sonore.

A la deuxième déambulation, elle montre des photos à chacune des stations.

Retours : En expérimentant ce dispositif très simple chacun tisse une lecture de l’enquête de Céline. Se mettre en mouvement collectivement pour écouter, voir, imaginer, donner du sens au parcours permet un partage très actif. Refaire le trajet (hyper simple) de la diagonale avec variation entre la première et la deuxième déambulation met l’auditoire dans un état très particulier de choeur actif (groupe et individu).

 

 

 

 

Le Babel Stub initié par Marine commence à 19h

Au programme :

– Voyage guidé jusqu’au jardin (prêté par un ami du théâtre).

Temps de visite et de préparation dans le jardin.

– Jérémy prépare le feu

– 30 min de tatouage initié par Tatyana. Matériel : de la peinture et des matières naturelles que chacun collecte dans le jardin (fleurs, cailloux, herbes)

Deux par deux les participants se tatouent à tour de rôle.

– La disposition de l’assistance avant le repas est confiée à Julia. Elle propose de partager une tranche de radis blanc comme une manière de rituel, un temps de pensée, ce que l’on veut ingérer, ce que l’on veut digérer…

– Tout le monde s’assoit en cercle pour partager le repas. Marine a amené du pain à partager. Chacun propose à son voisin une assiette-repas préparée « pour un disparu à offrir à un présent » comme demandé la veille par Marine. Dans un premier temps une attention particulière est portée à ce que chacun fait en mangeant ce plat destiné à un « autre » absent – invisible. Puis le repas se poursuit…

L’orage approche, chacun range et nous repartons au théâtre pour la deuxième partie du Babel Stub.

– Vidal a préparé une danse sur le thème « plier sans jamais rompre » qui est la règle de base du pliage pour la pâte feuilletée.

– Dans le même temps, Léo improvise une histoire sur le même thème et qui reprend aussi les fils de son enquête sur les arbres.