JOUR 1

LUNDI 13 MAI

 

Ça commence à la table.

Pour faire connaissance et entrer dans le vif du sujet : consultons nos écrans.

PRÉSENTATION À TRAVERS LE TÉLÉPHONE PORTABLE

Les participants, par groupe de deux, s’échangent leur téléphone, chacun consulte le téléphone de l’autre sous son regard, en dialogue avec lui, chacun trouve sa façon de faire.

Possibilité est laissée de montrer soi-même le contenu de son téléphone si on ne veut pas le laisser en libre consultation.

Puis chacun passe derrière un écran/rideau et décrit la personne à tous à partir des données consultées.

 

« j’ai zéro truc secret… peut-être les mots d’amour, c’est pas secret mais c’est un peu gênant »

C’est dur de regarder les messages de quelqu’un…

 

C’est intimidant de chercher dans le téléphone de quelqu’un qu’on ne connaît pas. C’est gênant.

 

« …voilà ce que son téléphone m’a raconté »

 

Ça m’a paru très intrusif de faire ça et c’est impressionnant d’entendre parler de soi.

 

« On a regardé son téléphone ensemble »

 

«  on s’est déjà croisées et on est même amies sur facebook… du coup je vais sur ton facebook comme ça je le vois de l’autre côté… »

 

Ce que cet objet peut révéler de son propriétaire/utilisateur, quels paramètres ont été observés par les participants :

– état de l’objet (bien entretenu, neuf, décoré)

– type de téléphone (téléphone intelligent ou basique)

– personnalisé ou non dans la présentation de l’interface

– quelles applications (choisies ou non, utilisées ou non) agenda, méditation, instagram, what’sapp, blablacar, horloge etc… quels indices sur la vie de la personne, sur ses habitudes, ses aspirations

– avec ou sans code d’accès

– quelles photos ? quelles photos supprimées ?

– langue de l’interface, des messages

– quelle musique, pod-cast ?

– quels médias consultés

– contacts récurrents

– quel pourcentage de batterie

– les coïncidences :

Annie et Melissa se découvrent un ami commun à Montréal

Annie revient de Palerme, Marine va y aller, Maxime vit avec un italien, Ariana est italienne.

 

La forme que prend le portrait :

Une expérience personnelle ou une enquête « j’ai cherché ceci ou cela » « j’ai trouvé »  « j’ai commencé par regarder telle et telle chose » etc…

Une description objective « elle /il fait ceci cela » « elle aime telle et telle chose… »

ou relative « elle pourrait être ceci ou cela » « elle a l’air d’avoir » « du coup j’imagine que » «  j’en ai déduit » « elle travaille à tel endroit… ou alors elle y va souvent »

Un portrait à travers les personnes de l’entourage (révélé par les contacts).

A chacun sa façon de partager les données : discussion, guidage, enquête, hypothèse, demande d’autorisation etc

 

 

PORTRAIT D’ÉCRAN – VARIATION 1 :

Mathilde arrive en retard :

On lui propose de faire sa connaissance à travers son portable, elle laisse circuler son téléphone à tout le groupe qui dresse son portrait en direct, chacun ajoutant un élément à la description.

> ça prend la forme d’une enquête collective, intrusive mais délicate, beaucoup de douceur, d’humour pour rendre l’expérience moins brutale. Chacun annonce ce qu’il fait en direct, comme une sorte de demande d’autorisation auprès de Mathilde, et en tire une question, un éléments, une supposition (« je vais sur instagram » « je vais dans les photos » etc…)

 

PORTRAIT D’ÉCRAN – VARIATION 2 :

Rachel arrive en retard :

On lui propose de faire son portrait « google ».

Chacun se connecte à google et fait une recherche sur elle à partir de son nom « Rachel Martin ».

Chacun rend compte des résultats de sa recherche, en interrogeant Rachel sur les résultats trouvés (tu joues de la flûte ? la journaliste américaine c’est une homonyme ? j’ai une description sur viadéo, je la lis ? etc…).

> il est question du vrai et du faux, des traces qu’on laisse et de celles qu’on voudrait effacer, de ce qui reste dans l’ombre

 

RESSENTIS ET PERCEPTIONS : voir TÉMOIGNAGES / PORTRAIT AU MOBILE